Sylvie Germain, Petites scènes capitales

   La petite Lili joue à regarder des photos avec sa grand-mère. Des photos d'elle-même, lorsqu'elle était encore un tout petit bébé dans les bras de sa mère. Le jeu est innocent et ritualisé comme une comptine mais il amène de profondes questions pour l'enfant : qui est-elle ? et où se trouve cette mère qu'elle ne connaît pas et dont on ne parle jamais ? Une mère partie très tôt, dont on lui a dit qu'elle avait disparu en mer mais que peut-on affirmer puisque le corps n'a jamais été retrouvé ?

   Le roman est construit par scènes juxtaposées, de petites scènes parfois anodines où l'on aperçoit le cours d'une vie entière. Une enfance protégée entre sa grand-mère et son père, puis le mariage de ce dernier et la recherche d'une place dans cette famille augmentée d'une belle-mère et de quatre enfants près desquels elle se sent un peu étrangère. Des doutes, des questions, des ébauches de réponses, et la mort, la naissance, la mort qui frappe encore, brutale ou presque imperceptible.

   Au fil de ces scènes, on découvre la vie de Lili, son parcours sinueux à la recherche d'elle-même. Sylvie Germain décrit cela avec une écriture poétique, musicale, belle et douloureuse comme un cristal brisé. Et sur les éclats diffus de ce cristal, nous devinons le chemin de Lili, comme un labyrinthe d'existence entrevu par petites touches.

Sylvie Germain, Petites scènes capitales, Albin Michel, 2013

Romancière française déjà très remarquée par les critiques et les lecteurs en librairie a remporté  pour ce neuvième livre intitulé "Réparer les vivants" paru chez Verticales, samedi 15 mars dernier, le prix « Roman des étudiants », organisé conjointement par France Culture et Télérama.

Ce roman retrace les 24 heures d’une transplantation cardiaque, tout en  abordant avec délicatesse et pertinence des questions complexes, à la fois éthiques, intellectuelles et affectives.

Son écriture, limpide, précise, porte toute cette histoire aussi bien du côté de la famille que de celui des hospitaliers en charge du don d'organes et de la transplantation. Les phrases parfois longues rythment ce parcours qui ne s'essoufle pourtant pas.

Maylis de Kérangal, née en 1965,dont le personnage du roman "Réparer les vivants" est un surfeur, connait bien la mer puisqu'elle passe son enfance au Havre, fille et petite-fille de capitaine au long cours. . Elle étudie en classe préparatoire au lycée Jeanne-d'Arc de Rouen et ensuite à Paris de 1985 à 1990, l'histoire, la philosophie et l'ethnologie. Elle commence à travailler chez Gallimard jeunesse une première fois de 1991 à 1996, avant de faire deux séjours aux États-Unis, à Golden dans le Colorado en 1997. Elle reprend sa formation en passant une année à l'EHESS à Paris en 1998.

Elle publie son premier roman, Je marche sous un ciel de traîne en 2000 puis suivront en 2003 La Vie voyageuse, en 2006 Ni fleurs, ni couronnes et Corniche Kennedy   en 2008. C'est Naissance d'un pont en 2010 qui marquera le tournant de sa carrière en remportant le prix Medicis et le prix Franz Hessel. N'oublions pas Tangente vers l'Est récompensé à son tour par le prix Landerneau.

Vous retrouverez bientôt ce livre sur le rayon Nouveautés de votre bibliothèque

Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
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> L'association PlaNETe lire a le plaisir de vous inviter à la soirée Hommage à Jules Renard pour le 150ème anniversaire de sa naissance
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> le jeudi 10 avril à 20h30 à la bibliothèque de Monnaie
> (place Charles de Gaulle)
> animée par Jean-Pierre Lautman et son équipe.
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> Entrée libre
> tél 02 47 29 95 75
> bib.monnaie@laposte.net

   Passer six mois au cœur de la Sibérie, c'est déjà en soi une aventure. Mais lorsqu'on y vit seul, à cent cinquante kilomètres du premier village, dans une cabane de neuf mètres carré sans eau courante ni électricité, cela relève de la folie ou de la haine farouche de l'humanité. Ce n'est pourtant ni l'un ni l'autre qui a poussé Sylvain Tesson à vivre au bord du lac Baïkal de février à juillet 2010. Une vie d'ermite, une parenthèse de temps suspendu pour fuir le monde moderne, la société de consommation et ses quinze sortes de ketchup.

   Au cœur de l'hiver russe, Sylvain Tesson est parti s'installer loin de tout, mais près de l'essentiel : le lac, la forêt, et le temps qui se déroule, aussi fascinant, profond et souverain que le Baïkal.

   Peu de bagages, rien que le nécessaire : une hache et une scie pour se fournir en bois de chauffage, de quoi écrire, une bonne provision de livres, un traîneau pour l'hiver, un kayak pour l'été, et pour la nourriture, des pâtes, de quoi pêcher et des litres de vodka.

   Sylvain Tesson est auteur de nouvelles et écrivain aventurier. Il a notamment relaté ses voyages, des milliers de kilomètres parcourus à pied, à cheval ou en vélo, évitant les véhicules à moteur pour retrouver la mesure d'un temps plus humain.

   Avec Dans les forêts de Sibérie, il abandonne ses longues pérégrinations pour une vie d'ermite dont il nous livre le journal. Il dévoile dans ce récit ses réflexions sur le monde qu'il a laissé derrière lui, sur ses lectures, sur la liberté, le bonheur et la beauté grandiose du paysage qui l'entoure. Un récit touchant et poétique que l'on referme avec nostalgie mais avec l'espoir que Tesson a raison quand il écrit que « Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu. »

Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie, Gallimard, 2011.

Prix Médicis essai 2011

L’association PlaNETe Lire a le plaisir de vous inviter à sa quatrième édition des Mille Lectures d’Hiver 

qui aura lieu le vendredi 14 mars à 20h00 à la bibliothèque de Monnaie

 Danièle Marty lira

Muette de  Eric Pessan

 Avec le partenariat de la Région Centre et l’agence CICLIC

Pour tout renseignement Tél. : 0247299575

 Courriel : bib.monnaie@laposte.net

 Gratuit